La plus importante pression est sur la ressource en bois, notamment le bois de chauffe pour les réfugiés, qui doivent maintenant parcourir plus de 6 km autour du camp pour chercher du bois. L’eau est également un enjeu majeur dans cette zone où, malgré les efforts importants du HCR sur la réhabilitation des ouvrages aux alentours et la création de 30 forages dans le camp, les quantités restent insuffisantes.

Deux ans après les arrivées importantes de ces réfugiés, les impacts environnementaux de leur présence sont déjà importants. Le manque de financement et de visibilité donné par le secteur humanitaire sur cette crise ne permet pas une vision à long terme, qui permettrait de protéger les ressources naturelles et renforcerait la résilience des populations réfugiées et hôtes.

Des mesures peuvent néanmoins être prises pour limiter la pression, notamment sur la ressource en bois, via par exemple la vulgarisation à grande échelle de foyers améliorés et l’introduction de fours solaires, qui ont déjà fait leur preuve dans des contextes similaires, tels que l’Est du Tchad.

Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une étude financée par le Global Disaster Preparedness Center. Une précédente étude de cas a été menée au Liban en janvier 2016 dans la zone péri-urbaine de Zahlé-Chtaura, accueillant plusieurs implantations informelles, la zone rurale de Ghazzeh, qui accueille un nombre de réfugiés 10 fois plus élevé que la population hôte, ainsi que la ville de Tripoli.