Auteur(s)

François Grünewald, Claire Pirotte et Bernard Husson, Editions Karthala, Paris

Tenter de cerner cette question complexe a justifié la réalisation de « L’Étude globale sur la participation des populations dans l’action humanitaire », sous l’impulsion du réseau pour l’apprentissage actif sur la responsabilité et la performance au sein de l’action humanitaire (ALNALP), basé à l’Overseas Development Institute (ODI). Le Groupe Urgence Réhabilitation Développement (Groupe URD) en a été l’opérateur durant deux années, sur six terrains de crises aux profils différents appartenant à trois continents.

Si les membres du réseau partagent une même conception du droit de parole des personnes dans les actions qui affectent leur vie, de nombreuses interrogations restent posées sur le caractère opérationnel des pratiques participatives dans ces contextes : « comment, quand et avec qui » ?

Le débat au sujet de la participation dans l’action humanitaire est resté jusqu’à présent au stade de l’hypothèse et des très bonnes intentions, étayé par trop peu de preuves et une définition imprécise du sens et du niveau de participation des populations affectées. Ce document tente de faire un état des lieux. Il n’est pas la synthèse finale et le reflet de recommandations générales qui restent à valider par l’ensemble des partenaires du réseau. Ce livre, sous la plume et la responsabilité du Groupe URD, est une compilation des six études de cas qui proposent chacune des pistes de réflexion.

Angola, République Démographique du Congo, Guinée, Sierra Leone, Sri Lanka, Afghanistan, Colombie autant de modes culturels, d’histoires des conflits et de réponses de l’aide humanitaire qui illustrent les façons très variables de participation des bénéficiaires observées tout au long des crises et qui aideront l’ensemble des acteurs de l’Aide Internationale à réfléchir.