Notre démarche environnementale
Des bureaux éco-responsables au cœur de la Drôme provençale
Le Groupe URD a choisi d’installer son siège dans un lieu décentralisé, au cœur de la Drôme provençale (Plaisians, 26170), et d’en faire un lieu d’accueil.
Très sensibles aux problématiques écologiques, nous avons fait des choix technologiques (énergie solaire, isolation en matériau végétal, récupération de l’eau de pluie, chaudière au bois déchiqueté, toilettes sèches, etc.) et comportementaux (tri des déchets, plantations, covoiturage, etc.) pour diminuer notre empreinte environnementale.
Voir les installations en cliquant ici.
Un engagement précurseur pour la prise en compte de l’environnement dans le secteur humanitaire
Dans son mandat d’appui au secteur, le Groupe URD accorde une importance particulière à la veille sur les besoins émergents et non couverts du secteur. Dans les années 2000, la question de l’impact environnemental reste anecdotique et peu d’études sont conduites sur le sujet. Le Groupe URD y voit un énorme chantier à venir et le réel besoin d’outiller le secteur pour y répondre. Il créé alors en 2007 le poste de Référent environnement dans l’équipe des chargé.e.s de recherche, d’évaluation et de formation, et ce sont depuis trois expertes qui s’y sont succédés.
Face au besoin de prise de conscience et de mobilisation rapide du secteur en la matière, le Groupe URD organise en 2009 les 7es Universités d’Automne de l’Humanitaire sur le thème « La prise en compte de l’environnement, un défi à relever ». Pour la première fois, une soixantaine de spécialistes de différentes branches se retrouvent durant deux jours afin de débattre sur les moyens de mieux prendre en compte l’environnement dans l’action humanitaire, et de réduire l’empreinte environnementale des programmes et modes d’action.
Des projets démarrent dans la foulée, avec l’évaluation du programme « moyens de subsistance et de protection de l’environnement » de l’ONG Concern Worldwide au Tchad en 2009, suivie par la première évaluation de l’impact environnemental des programmes de l’ONG ACF au Zimbabwe en 2010.
En 2012, le Groupe URD participe au lancement du Réseau Environnement Humanitaire (REH) qui vise à fédérer les énergies et les connaissances pour faire avancer le sujet au sein des acteurs francophones de l’aide internationale, réseau qu’il anime depuis.
S’ensuivent ensuite de nombreuses évaluations, des appuis organisationnels, des formations ad hoc adaptées aux spécificités de fonctionnement et besoins des ONG, etc. (voir pour exemple le rapport sur l’empreinte environnementale de l’aide humanitaire pour la DG ECHO en 2020 ou l’évaluation de la politique de covoiturage testé au Liban par le Fleet forum en 2025).
En outre, en travaillant depuis 2024 sur la transition écologique des ONG, le Groupe URD s’est aussi récemment penché sur les questions de justice environnementale dont le secteur humanitaire ne peut s’affranchir. Après une première publication sur les objectifs de décarbonation justes et équitables pour une ONG internationale, ce positionnement et l’ensemble des questions que cela soulève sont présentés dans un article publié dans la revue Alternatives humanitaires.
Comment le Groupe URD se mobilise ?
Le Groupe URD s’est fixé un objectif de réduction d’émission de gaz à effet de serre (GES) de -30% d’ici à 2025 et de -50% d’ici à 2030 par rapport à 2019, en relatif par rapport à son chiffre d’affaires. Et nous avons commencé par relever l’ambitieux défi au sein de notre organisation puisqu’en 2024, nous avons réduit de 39% l’intensité carbone de notre activité par rapport à 2019 et relativement à notre chiffre d’affaires – soit 46% de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) en valeur absolue – dépassant ainsi notre objectif initial.
Outre les projets de recherche, d’appuis organisationnels ou stratégiques, les évaluations, les outils et les formations développés depuis sur cette thématique, le Groupe URD est signataire de deux initiatives collectives importantes :
- La Déclaration d’engagement des organisations humanitaires sur le climat, initiée en 2020 par les membres du REH, dans laquelle treize organisations s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici à 2030.
- La Charte sur le climat et l’environnement pour les organisations humanitaires, initiée en 2021 par le Comité International de la Croix-Rouge et la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui comprend sept engagements pour guider la réponse du secteur aux crises climatiques et environnementales.
Afin d’atteindre ces objectifs de décarbonation ambitieux mais essentiels, chaque signataire s’est doté de sa propre feuille route environnementale, adaptée à son fonctionnement et à ses contraintes.
Au Groupe URD, l’enjeu était surtout de réduire les déplacements aériens, ces derniers représentant environ deux tiers de son empreinte carbone. Il a donc été collectivement décidé de plafonner, lors des montages de projet, la ligne budgétaire des billets d’avion, selon un pourcentage du budget total du projet. En outre, pour garantir une trajectoire décroissante, ce pourcentage est diminué chaque année ! Par ailleurs, afin d’offrir une certaine flexibilité, le Groupe URD a mis en place un « fonds carbone », système interne permettant d’échanger des « crédits carbone » entre projets.
Pour finir, une liste de bonnes pratiques à respecter a été établie :
- Prendre le train pour les trajets de moins de 7h ;
- Prendre des vols directs ;
- S’appuyer sur le télétravail et les visioconférences ;
- Avoir recours à des consultant·e·s locaux ;
- Prévoir des missions plus longues ou combiner des missions ;
- S’appuyer sur les/ses réseaux individuels/du Groupe URD ;
- Toujours se demander si un déplacement est vraiment nécessaire.
Par ailleurs, lors de ses événements, le Groupe URD propose désormais, ce depuis 2022, des menus végétariens.
Pour plus d’informations voir la Note sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Groupe URD, ainsi que les bilans carbone de 2012, 2015, 2019 et 2022 (voir le rapport et les messages clés).
Durant plusieurs années, le Groupe URD a aussi choisi de compenser une partie de ses émissions résiduelles de gaz à effet de serre à travers un mécanisme de compensation carbone original, fixant volontairement le prix de la tonne de carbone à un niveau élevé, mais convaincu de la faiblesse de l’hypothèse sur laquelle repose le concept de compensation carbone volontaire et des problématiques éthiques que pose son application, il a décidé, en 2025, de faire évoluer sa politique pour adopter le principe de « contribution carbone ». En ajoutant, lors de chaque montage de projet, une ligne budgétaire « contribution carbone », il entend systématiser le mécanisme de contribution carbone à travers ses projets et ainsi contribuer financièrement à la mise en œuvre de projets pour une transition écologique juste.
Pour plus de détails voir la note contribution carbone.
Pour plus d’informations, consultez la page « Environnement » de notre site, et contactez la référente Environnement actuelle, Aline Hubert.