La mobilisation de l’équipe pour la réduction de l’empreinte carbone du Groupe URD porte ses fruits !

Depuis décembre 2020, le Groupe URD est engagé dans une dynamique collective de réduction de son empreinte carbone

Aux côtés de quatorze ONG membres du réseau environnement humanitaire (REH), le Groupe URD s’est engagé via la Déclaration d’engagement des organisations humanitaires sur le climat à réduire l’empreinte environnementale de ses actions et mieux s’adapter aux changements climatiques.

Cette déclaration repose sur cinq engagements :

• Mesurer nos impacts.
• Réduire notre empreinte carbone (-30% d’ici 2025 ; -50% d’ici 2030).
• Adapter notre action humanitaire face à ces nouveaux enjeux.
• Communiquer (de manière annuelle).
• Entraîner d’autres acteurs pour rehausser l’ambition.

Fin 2024, un bilan des engagements à N+4 a été publié, afin de souligner les défis et les opportunités rencontrées par les ONG pour atteindre leurs objectifs, permettant ainsi de partager largement cette analyse à l’ensemble du secteur des solidarités internationales. Ce rapport a pour but d’aider les organisations de ce secteur à se poser les bonnes questions par rapport à la réduction de leur empreinte carbone et d’inviter toutes les organisations à s’engager !

Des résultats encourageants et un premier objectif qui devrait être atteint pour 2025 !

En signant la déclaration d’engagement, le Groupe URD s’est donc engagé à réduire l’intensité carbone de ses activités de 30% d’ici 2025 et de 50% d’ici 2030 par rapport à 2019. Grâce à un calcul triennal de son empreinte carbone et à une estimation annuelle des émissions de gaz à effet de serre générées par ses déplacements aériens, le Groupe URD suit l’évolution de sa trajectoire de décarbonation. Grâce à des efforts importants, le Groupe URD a ainsi réussi, en 2024, à diminuer son intensité carbone de 39 % par rapport à 2019, dépassant déjà l’objectif de 2025 ! C’est une dynamique encourageante que le Groupe URD va chercher à consolider et accentuer dans les années à venir. Engagé dans le renforcement d’un secteur de l’aide internationale plus responsable, le Groupe URD espère également que ses résultats pourront inspirer d’autres organisations !

Une stratégie de décarbonation qui repose avant tout sur la diminution des vols

Afin d’atteindre ces objectifs de décarbonation ambitieux mais essentiels, chaque signataire s’est doté de sa propre feuille route environnementale, adaptée à son fonctionnement et à ses contraintes. Au Groupe URD, l’enjeu était surtout de réduire les déplacements aériens, ces derniers représentant environ deux tiers de son empreinte carbone. Il a donc été collectivement décidé de plafonner, lors des montages de projet, la ligne budgétaire des billets d’avion, selon un pourcentage du budget total du projet. En outre, pour garantir une trajectoire décroissante, ce pourcentage est diminué chaque année ! Par ailleurs, afin d’offrir une certaine flexibilité, le Groupe URD a mis en place un « fonds carbone », système interne permettant d’échanger des « crédits carbone » entre projets.

Pour finir, une liste de bonnes pratiques à respecter a été établie :

• Prendre le train pour les trajets de moins de 7h ;
• Prendre des vols directs ;
• S’appuyer sur le télétravail et les visioconférences ;
• Avoir recours à des consultant·e·s locaux ;
• Prévoir des missions plus longues ou combiner des missions ;
• S’appuyer sur les/ses réseaux individuels/du Groupe URD ;
• Toujours se demander si un déplacement est vraiment nécessaire.

Pour plus d’informations voir la Note sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Groupe URD.

Une nouvelle politique de contribution carbone

Convaincu de la faiblesse de l’hypothèse sur laquelle repose le concept de compensation carbone volontaire et des problématiques éthiques que pose son application, le Groupe URD a décidé, cette année, de faire évoluer sa politique pour adopter le principe de « contribution carbone ». En ajoutant, lors de chaque montage de projet, une ligne budgétaire « contribution carbone », il entend systématiser le mécanisme de contribution carbone à travers ses projets et ainsi contribuer financièrement à la mise en œuvre de projets pour une transition écologique juste.

Pour plus de détails voir la note contribution carbone.

Favoriser l’apprentissage et insuffler les bonnes pratiques

Depuis les Universités d’automne de l’humanitaire (UAH) organisées en 2009 sur « Environnement et action humanitaire », le Groupe URD cherche à partager au mieux les apprentissages, les bonnes pratiques et à échanger avec ses pairs pour faire avancer les enjeux de transition écologique juste dans le secteur. Outre la création du Réseau environnement humanitaire (REH) qu’il a co-initié en 2012 et qu’il anime depuis, le Groupe URD organise régulièrement des formations, des ateliers et des événements sur ces enjeux. Par exemple, il a co-organisé, en décembre 2024, un atelier de travail sur les dynamiques de finance carbone dans la solidarité internationale. En 2024, il a également animé des formations sur les enjeux environnementaux pour Médecins du Monde et Action Contre la Faim, et organise régulièrement des formations en distanciel. De nombreuses autres activités sont dédiées à ces questions, comme dernièrement l’évaluation de la politique de covoiturage testé au Liban par le Fleet forum.

En travaillant sur la transition écologique des ONG, le Groupe URD s’est aussi récemment penché sur les questions de justice environnementale dont le secteur humanitaire ne peut s’affranchir. Après une première publication sur les objectifs de décarbonation justes et équitables pour une ONG internationale, ce positionnement et l’ensemble des questions que cela soulève sont présentés dans un article publié dans la revue Alternatives humanitaires.