Financé par

Agence française de développement

Cette étude est réalisé dans le cadre du projet PASFASS 2. Cette deuxième phase du PASFASS s’inscrit dans la continuité et la consolidation des résultats de la phase 1 (2019 – 2024) et se donne pour objectif général de réduire les inégalités entre les femmes et les hommes en améliorant les droits et la santé sexuels et reproductifs au Tchad.

Objectifs de l’étude

L’objectif global de l’étude est d’analyser la place des hommes dans l’accès aux soins de santé reproductive et leur implication dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).

L’étude s’inscrit dans le champ d’une recherche opérationnelle et vise la production de connaissances nouvelles utiles à l’atteinte des résultats du projet. Elle favorise la production d’un savoir pratique destiné aux acteurs de l’aide dans une perspective d’amélioration durable des interventions en santé reproductive.

Objectifs spécifiques

  1. Evaluer le niveau de connaissance et d’implication des hommes vis-à-vis des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR) de leur(s) épouse(s) et de leur(s) fille(s).
  2. Comprendre les dynamiques de pouvoir et de genre qui conditionnent le recours aux soins de SR et émettre des recommandations opérationnelles pour renforcer la sensibilisation et l’engagement des hommes dans le parcours de soins.
  3. Identifier les types de VBG les plus fréquemment perpétrés dans l’espace public et privé (violence physique, psychologique, économique etc.) et analyser leurs impacts sur la santé et la situation sociale des femmes et des adolescentes.
  4. Comprendre les facteurs sociaux et intrafamiliaux qui conditionnent la persistance des violences domestiques au sein des communautés, et identifier les possibilités d’implication des hommes dans la lutte contre les VBG.

 

Méthodologie

La méthodologie de la présente étude s’inscrira dans une démarche qualitative et privilégiera les entretiens semi-directifs, les focus group et l’observation comme outils de recueil des données. L’approche reposera sur des procédés de triangulation, c’est-à-dire de confrontation des témoignages et des sources de données, afin de recueillir des opinions et des données diversifiées sur le thème de la place des hommes dans l’accès aux soins de SR.

Elle s’inscrit dans une logique intersectionnelle et participative. Elle vise à créer un cadre sécurisant et inclusif, propice à l’expression libre des expériences et des perceptions des participants et des participantes à l’étude.

Les structures et individus suivants seront rencontrées au cours de l’étude :

  • Les adolescents et les hommes en âge de procréer (pères et oncles)
  • Les adolescentes et les femmes en âge de procréer (mères et tantes)
  • Les structures ministérielles (ministère de la Santé Publique, de la Femme et de l’Action Sociale)
  • Les structures villageoises (chefferies coutumières, structures administratives et juridiques, écoles)
  • Les institutions religieuses
  • Les praticiens traditionnels (guérisseurs, accoucheuses traditionnelles)
  • Les structures sanitaires (hôpitaux, centre de santé)

 

Crédit photo : Redyn Coges.

Périmètre de l’étude

Trois axes thématiques seront explorés dans cette étude :

  • Les dynamiques de pouvoirs basées sur le genre qui s’exercent au sein des ménages et qui influencent l’accès aux soins de santé reproductive.
  • Les déterminants socio-économiques qui conditionnent la persistance des violences basées sur le genre dans l’espace communautaire et intrafamilial.
  • Les moyens d’améliorer le niveau d’implication des hommes dans le parcours de soins de leur(s) femme(s) et de leur(s) fille(s) tout comme dans la lutte contre les VBG.