Objectifs de l’étude

Cette étude s’inscrit dans le champ d’une recherche opérationnelle et vise la production de connaissances nouvelles utiles à l’atteinte des résultats du projet. Elle favorise la production d’un savoir pratique destiné aux acteurs du projet RESILAC, et ce dans une perspective d’amélioration durable des interventions.

 

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

 

  • Dresser un état des lieux et des connaissances des dispositifs de santé mentale dans les quatre pays. 
    Il s’agira notamment ici de comprendre comment les interventions extérieures intègrent la santé mentale dans leur programme, dans quels contextes, quels sont les acteurs mobilisés, les outils utilisés, les stratégies mises en œuvre et les principaux enjeux liés à ces interventions.

 

  • Identifier la nature des troubles mentaux émergents et le profil des personnes présentant des symptômes de détresse psychologique.
    Cet axe de recherche entend dresser un état des lieux global des souffrances psychologiques liées au conflit, et de leurs effets sur l’insertion sociale et économique des jeunes. Il s’agira de comprendre les conséquences sociales (violences conjugales, déscolarisation, perte d’activité et de revenu etc.) et les comorbidités psychologiques émergentes (réaction de stress inadapté, trouble de stress post-traumatique, dépressions, addiction, etc.) liées à l’aggravation des troubles mentaux dans la sous-région.

 

  • Comprendre les mécanismes endogènes de prise en charge des troubles mentaux et des traumatismes.
    Il s’agira d’une part d’identifier les services institutionnels de prise en charge de la santé mentale, et d’autre part de mettre à jour les dynamiques communautaires qui entrent en jeu dans l’accompagnement individuel des jeunes atteints de troubles mentaux.
    De manière transversale, l’étude vise à comprendre la place que la société accorde aux personnes souffrant de traumatisme (logique d’exclusion, d’intégration), et la marge de manœuvre de ces personnes dans l’espace communautaire.

 

  • Rendre compte des perceptions collectives que les populations entretiennent vis-à-vis du traumatisme en général, et des personnes atteintes de symptômes post-traumatiques en particulier.
    L’analyse vise à rendre compte des représentations populaires liées au traumatisme et à comprendre comment sont perçues « la norme » et « la déviance » en santé mentale.

 

  • Analyser le lien entre santé mentale et insertion socioéconomique des jeunes en contexte de crise
    Il s’agira d’une part de comprendre les stratégies individuelles mises en œuvre par les jeunes pour surmonter, ou vivre avec, les difficultés psychologiques qu’ils rencontrent ; et d’autre part de comprendre les effets des troubles mentaux sur les capacités de travail des jeunes et d’identifier les logiques collectives mobilisées pour « faire face » à cette situation.

À travers l’analyse des stratégies individuelles et des logiques collectives mobilisées en contexte de crise, la résilience des populations sera appréhendée de manière transversale tout au long de l’étude.

© Photo :  EC/ECHO/Anouk Delafortrie

Réalisé par

Florence Chatot

Chargée de recherche, d'évaluation et de formation (depuis 2019)