Financé par

Centre de Crise du ministère des Affaires étrangères français

L’objectif fût d’analyser la participation de ces bailleurs émergents aux efforts internationaux de l’aide humanitaire et de la reconstruction (entités, montants, tendances), les mécanismes de financement qu’ils mettent en œuvre, les canaux privilégiés pour la mise en œuvre de cette aide (type d’ONG, partenaires ONU, autorités nationales, etc.), leur intégration dans la structuration globale de l’aide internationale, dans les mécanismes de coordination (par exemple le CERF), etc. mais aussi les opportunités, blocages et difficultés que cela peut susciter.

En matière d’aide humanitaire, les efforts financiers des pays du Golfe et leur participation aux débats internationaux semblent démontrer un vif intérêt pour cette question, notamment de la part de l’Arabie Saoudite, du Qatar et des Émirats Arabes Unis.

Ces pays sont en effet devenus très actifs dans le domaine en créant des structures gouvernementales pour l’aide d’urgence, en favorisant la mise en œuvre de l’aide avec, par exemple, l’instauration de la cité humanitaire à Dubaï (Humanitarian City), mais aussi en suscitant des débats sur l’aide humanitaire, en augmentant leurs financements aux agences des Nations unies ou encore en accueillant des conférences internationales comme le DIHAD. En 2008, l’Arabie Saoudite est ainsi classée 3ème donateur pour l’aide humanitaire après les États-Unis et la Commission européenne.

Pourtant, les crises récentes, comme la crise de 2006 au Liban, ont mis en évidence le manque d’intégration des représentants des donateurs arabes dans les mécanismes de coordination internationaux. Plus globalement, le système international de l’aide est largement dominé par la pensée et les acteurs occidentaux alors que ses valeurs se veulent universelles. Il est par conséquent crucial de mieux comprendre et connaître le rôle, les valeurs et les spécificités de ces acteurs pour les intégrer davantage dans les mécanismes de coordination.

Cette étude a été commanditée par le Centre de Crise du ministère des Affaires étrangères français.

Réalisé par

Véronique
Véronique de Geoffroy

Directrice générale (salariée depuis 1999)

Alain Robyns

Chargé de recherche, évaluation, formation