Kosovo : tirer les leçons d’une catastrophe, 1999

01/11/1999

Les tremblements de terre survenus en Turquie et à Taïwan, ainsi que la crise au Timor oriental, ne doivent pas nous empêcher d'évaluer comment la dernière crise des Balkans a été gérée. Deux questions se posent : la faiblesse du système d'alerte de la communauté de l'aide internationale qui n'était préparée ni au départ ni au retour rapide des Kosovars, et les changements qui se déroulent au sein du paysage humanitaire. En effet, de nouveaux acteurs, notamment les militaires et le secteur des affaires (qui agissent parfois en symbiose) comblent les "trous" que les prestataires habituels de l'aide ont laissé aussi bien durant la période de l'urgence que de la reconstruction. Cela pose des questions éthiques et crée de nouveaux problèmes pratiques dans le millefeuille institutionnel déjà complexe sur le terrain.