Financé par

UNICEF

Contexte

ETA, 28e tempête de la saison des ouragans dans l’Atlantique en 2020, a commencé à toucher le nord du Honduras sous la forme d’un ouragan de catégorie 4 qui s’est approché des côtes nord-est du Nicaragua voisin le 3 novembre, apportant des pluies torrentielles et des vents estimés à 275 km/h. Au cours de son lent voyage de trois jours au-dessus du Nicaragua, du Honduras et du Guatemala, il a provoqué la montée du niveau des rivières, des inondations et des glissements de terrain dans tout le pays. Moins de deux semaines plus tard, le Honduras a été frappé par l’ouragan IOTA, un ouragan de catégorie 5. Avec une trajectoire légèrement différente de celle d’ETA, l’ouragan IOTA a provoqué des inondations et des glissements de terrain dans la partie nord du Honduras, aggravant une situation déjà difficile. Les deux tempêtes ont causé de graves dégâts dans toute la région, comparables selon les estimations, à ceux de l’ouragan Mitch (1998). On estime que 9,2 millions de personnes ont été affectées par des pluies diluviennes, des crues soudaines et des glissements de terrain au Belize, au Costa Rica, au Salvador, au Guatemala, au Honduras, au Nicaragua et au Panama. Plus de 160 000 personnes ont été déplacées et des milliers de familles ont perdu leurs maisons et leurs moyens de subsistance, dont beaucoup avaient déjà été gravement touchées par les impacts socio-économiques de la crise COVID-19 (fermetures d’écoles, pertes d’emplois, diminution des envois de fonds des migrants, augmentation de la violence à l’encontre des enfants et des femmes, perturbation de l’accès à l’eau, à l’assainissement et aux principaux services de santé, y compris les vaccinations pour les jeunes enfants), en plus des vulnérabilités antérieures au COVID-19. 2 millions de personnes au Salvador, au Guatemala et au Honduras étaient déjà confrontées à des besoins humanitaires importants liés aux flux migratoires, à la violence, aux déplacements internes, à l’insécurité alimentaire et à la pauvreté.

 

Objectif du projet

L’objectif de cette évaluation multi-pays est double, à la fois pour l’apprentissage et la redevabilité ; pour rendre compte des performances et des résultats obtenus, en externe (aux populations affectées, aux donateurs et aux gouvernements hôtes) et en interne (au niveau du bureau régional et des bureaux pays), et pour tirer les leçons de la récente réponse humanitaire en vue des prochaines réponses aux événements hydrométéorologiques dans le bassin des Caraïbes. Cette évaluation déterminera dans quelle mesure l’UNICEF a atteint la population la plus vulnérable et identifié les stratégies de mise en œuvre et les partenariats les plus efficaces pour les réponses à venir, évaluera la qualité de la réponse, déterminera la pertinence des stratégies de préparation et de réponse aux urgences existantes ou en cours d’élaboration et déterminera comment l’UNICEF peut améliorer sa réponse aux futures urgences en Amérique centrale.

 

Méthodologie

D’un point de vue méthodologique, cette évaluation repose à la fois sur les critères d’évaluation du CAD (Comité d’assistance au Développement de l’OCDE), à savoir : pertinence, cohérence, efficacité, efficience, impact et viabilité ; et sur une approche dédiée à l’analyse des outils spécifiques de l’UNICEF de réponse aux crises (Core Commitments for Children ou CCC).

Après une analyse documentaire détaillée, une mission de terrain est prévue en mai 2022 au Honduras, au Guatemala et au Nicaragua, dans une approche la plus participative possible, afin de rencontrer les acteurs et les populations concernés.

 

Réalisé par

Anna Dobai

Chargée de recherche, d’évaluation et de formation, depuis 2021