Financé par

DFID

Depuis plusieurs années, le Groupe URD travaille sur les enjeux d’intégrité de l’aide humanitaire : lutte contre la fraude et la corruption, les violences liées au genre, mais aussi les attaques aux valeurs qui fondent le secteur. Début 2020, nous avons eu l’occasion de poursuivre nos travaux réalisés avec Transparency international dans le cadre de la « Revue opérationnelle de l’exposition aux pratiques de corruption dans les mécanismes de mise en œuvre de l’aide humanitaire en RDC » initiée par l’Équipe Humanitaire Pays en République démocratique du Congo avec le soutien de DFID.

En effet, début 2019, une organisation humanitaire avait mis au jour une fraude systémique dans certains programmes liés aux déplacements en RDC. Des groupes de travail conjoints de lutte contre la fraude (Joint Anti-Fraud Task Force) ont alors été créés à Kinshasa et à Goma, et cette étude a été commandée.

Les objectifs de cette révision sont les suivants :
a) Produire une analyse des risques liés à la corruption et à la fraude à toutes les étapes du cycle de projet ainsi que des chaînes d’approvisionnement communes au secteur humanitaire en RDC. Cette analyse sera également sensible au genre et axée sur la protection.
b) Examiner quelles sont les mesures de prévention et d’atténuation existantes efficaces et indispensables pour réduire les risques de corruption. Identifier les solutions potentielles pour réduire les risques de corruption dans le cadre de modalités de programmes spécifiques et de systèmes de réponse d’urgence. Il s’agira de recommandations opérationnelles et stratégiques réalisables et abordables pour la communauté humanitaire en RDC.

Pour atteindre ces objectifs fondamentaux, cette revue examinera les environnements propices à la corruption tout au long du cycle de projet, en mettant l’accent sur les programmes de distribution de l’aide humanitaire, mais pas exclusivement. Cela comprendra toutes les modalités de distribution (espèces, bons, en nature). La coordination et la gestion de l’information seront examinées dans tous les aspects du cycle de projet mais surtout comme un facteur de liaison entre tous les acteurs impliqués.

Les différents acteurs du processus d’acheminement de l’aide humanitaire sont les bailleurs, les agences internationales, les organisations non gouvernementales internationales, les organisations non gouvernementales nationales, les organisations de la société civile, les commerçants, les vendeurs et les prestataires de services, les autorités administratives et traditionnelles, les acteurs armés étatiques et non étatiques, les femmes et les hommes vivant dans les zones affectées et les bénéficiaires de l’aide.

Une attention particulière sera accordée aux facteurs généraux qui favorisent ou entravent la corruption, tels que les contraintes d’accès, la disponibilité du personnel, le contexte, les rôles des hommes et des femmes, les contrôles internes, les systèmes de réponse, les règles et procédures, et la sécurité.

La revue ne portera pas sur des suspicions ou des cas de fraude spécifiques. Ces derniers seront renvoyés aux mécanismes de signalement et de plainte respectifs et appropriés.

Réalisé par

François Grünewald

Co-fondateur et Président honoraire