Auteur(s)

Cécile Legrix

Réflexions générales

 

Comment tout peut s’effondrer, Pablo Servigne, Raphaël Stevens, Paris, Le Seuil, coll. « Anthropocène », 2015.
Les nombreux problèmes de grande ampleur auxquels nous sommes confrontés dans tous les domaines (environnement, climat, géopolitique, social, économie…) sont interconnectés, se nourrissent et s’influencent. Le plus inquiétant est qu’ils ont déjà franchi plusieurs points de non-retour. Les auteurs montrent ainsi que nous faisons face à des instabilités systémiques croissantes qui constituent une sérieuse menace d’effondrement de notre civilisation industrielle telle qu’elle s’est constituée depuis plus de deux siècles.

L’âge des low tech : Vers une civilisation techniquement soutenable, Philippe Bihouix, Paris, Seuil, coll. Anthropocène, 2014.
Face à la crise globale, les technologies « vertes » seraient la solution pour sauver la planète et la croissance. Pourtant, ces technologies, plus consommatrices en ressources rares, difficiles à recycler, nous conduisent dans l’impasse. Cet ouvrage développe la thèse qu’au lieu d’aller vers toujours plus d’innovation, de hautes technologies, il faudrait plutôt se réorienter vers une société essentiellement basée sur des basses technologies, les « low tech », peut-être moins performantes mais plus économes en ressources et maîtrisables localement.

L’évènement Anthropocène. La Terre, l’histoire et nous, Christophe Bonneuil, Jean-Baptiste Fressoz, Paris, Le Seuil, coll. « Anthropocène », 2013.
En 2000, Paul Crutzen, chimiste de l’atmosphère et prix Nobel pour ses travaux sur la couche d’ozone, créait le concept d’« Anthropocène » pour désigner la nouvelle ère géologique née, selon lui, en 1784, avec le brevet de James Watt sur la machine à vapeur. Selon lui, l’homme en tant qu’espèce serait en effet devenu à partir de la révolution industrielle une force d’ampleur tellurique. La preuve : les traces de notre âge urbain, consumériste, chimique et nucléaire, qui resteront des milliers, voire des millions d’années dans les archives géologiques de la planète. Comment en sommes-nous arrivés là ? Et surtout, comment apprendre à vivre l’Anthropocène ? Enfin, selon le mot de la poétesse Jeanine Salesse : « Quelles paroles faut-il semer pour que les jardins du monde redeviennent fertiles » ?

 

Projections générales et risques

 

Existential climate-related security risk: A scenario approach, David Spratt, Ian Dunlop, Policy Paper, Breakthrough – National Centre for Climate Restoration, 2019.
Le changement climatique représente aujourd’hui une menace existentielle à court et moyen terme pour la civilisation humaine, mais ce n’est pas inévitable. Une nouvelle approche de la gestion des risques en matière de sécurité liée au climat est donc nécessaire. Ce rapport présente un scénario 2050 des risques particulièrement graves dans lequel l’accélération des impacts du changement climatique a d’importantes conséquences négatives pour l’humanité, conséquences qui pourraient se faire sentir pendant plusieurs siècles. Pour réduire ou éviter de tels risques et soutenir la civilisation humaine, il est donc essentiel de construire très rapidement un système industriel à émissions nulles et de mobiliser des ressources à l’échelle mondiale en cas d’urgence, un peu comme en temps de guerre.
https://docs.wixstatic.com/ugd/148cb0_90dc2a2637f348edae45943a88da04d4.pdf

Practical science for uncertain futures: Using scenarios to improve resilience to earthquakes, J. Young, S. Njambi-Szlapka, J. Rodgers, Working Paper 563, ODI, 2019.
Cette étude s’intéresse à la résilience aux risques de séismes, et en particulier à la prise de décisions et à l’action des différents acteurs. Cette résilience peut en effet s’avérer complexe face aux différentes compréhensions du problème et aux programmes parfois concurrents. De nombreuses méthodes travaillent à l’élaboration de scénarios en proposant des étapes pratiques pour réunir des acteurs de diverses perspectives et s’entendre sur une compréhension commune du problème, réfléchir à la façon dont ces problèmes peuvent se poser à l’avenir, et proposer des plans stratégiques réalisables qui permettent de concrétiser les résultats sur le terrain. Ce document présente l’approche de Geohazards International qui a été utilisée avec succès dans des contextes aux ressources limitées.
https://www.odi.org/sites/odi.org.uk/files/resource-documents/odi-lb-scenarios-wp563-nov19-final_0.pdf

Meeting the global challenge of adaptation by addressing transboundary climate risk: A joint collaboration between SEI, IDDRI and ODI, Magnus Benzie et al., Discussion Brief, Stockholm Environment Institute, 2018.
Ce document soutient l’idée qu’il est nécessaire d’adopter une vision transfrontalière du risque climatique qui reconnaît les interactions entre les personnes, les écosystèmes et les économies du monde. Cette vision favoriserait davantage de coopération internationale en matière d’adaptation, alors même que ce sujet n’est pas assez pris en compte dans les négociations internationales. Selon les auteurs, l’adaptation est trop souvent envisagée comme un problème local, ce qui freine l’adoption d’un programme d’adaptation mondial et la recherche de solutions au-delà des niveaux local et national.
https://www.sei.org/wp-content/uploads/2018/04/meetingtheglobalchallengeofadaptation.pdf

Global Warming of 1.5°C: An IPCC Special Report on the impacts of global warming of 1.5°C above pre-industrial levels and related global greenhouse gas emission pathways, in the context of strengthening the global response to the threat of climate change, sustainable development, and efforts to eradicate poverty, V. Masson-Delmotte et al., IPPC, 2018.
Ce rapport du GIEC porte sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels et les trajectoires associées d’émissions mondiales de gaz à effet de serre, dans le contexte du renforcement de la lutte mondiale au changement climatique, du développement durable et de la lutte contre la pauvreté.
https://www.ipcc.ch/sr15/download/#full

Cartographie des risques non intentionnels futurs : nature, occurrence, vulnérabilités de populations, F. Grünewald, B. Renaudin, C. Raillon, H. Maury, J. Gadrey, K. Hettrich, Groupe URD, 2010.
Ce rapport propose une analyse des différentes problématiques liées à l’anticipation des risques non intentionnels dans l’espace et dans le temps. Il aide à comprendre comment fonctionne la résilience des États et des populations face à ces risques, et présente différents niveaux de cartographie en combinant les risques, tant au niveau global que sur des zones particulièrement sensibles de la planète.
http://www.urd.org/wp-content/uploads/2018/10/JH_Rapport_URD_DAS_vf_Mimosa-2.pdf

 

L’aide humanitaire à venir

 

L’avenir de l’aide humanitaire. Les ONGI en 2030, IRIS, Action Against Hunger, Centre for Humanitarian Leadership, Futuribles, IARAN, 2019.
Ce rapport a pour objectif d’explorer les moteurs du changement de l’écosystème humanitaire mondial, les causes des besoins humanitaires et l’évolution potentielle des dynamiques de cet écosystème à l’horizon 2030. Ces perspectives ont été établies de manière à correspondre à la chronologie définie pour la mise en œuvre des Objectifs du Développement Durable, afin de souligner le rôle important de l’écosystème humanitaire dans la contribution aux 17 objectifs convenus.
https://www.iris-france.org/wp-content/uploads/2017/10/The-Future_Of_Aid_French.pdf

The cost of doing nothing: The humanitarian price of climate change and how it can be avoided, International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies, 2019.
Cette étude propose des estimations sur les besoins humanitaires et les coûts financiers du changement climatique au cours des prochaines décennies. Elle présente un scénario pessimiste où les investissements pour l’adaptation sont insuffisants et où les modèles de développement sont inégaux, estimant à 200 millions le nombre de personnes qui auraient besoin d’aide chaque année d’ici 2050, soit presque deux fois plus qu’aujourd’hui. D’après cette étude, si rien n’est fait, le prix à payer sera bien plus important que toutes les estimations faites. Elle recommande ainsi de réduire les fragilités à long terme, d’améliorer les systèmes d’alerte précoce et les interventions d’urgence, et enfin de reconstruire et réparer en vue de la prochaine urgence.
https://media.ifrc.org/ifrc/wp-content/uploads/sites/5/2019/09/2019-IFRC-CODN-EN.pdf

Santé et changements climatiques : Soigner une humanité à +2°, Croix-Rouge française, décembre 2019.
En avril 2019, 500 personnes issues de 70 pays se sont réunies, à l’initiative de la Croix-Rouge française, autour du thème « Santé et changements climatiques : soigner une humanité à +2°C ». Scientifiques, universitaires, acteurs humanitaires, personnalités politiques, entrepreneurs, jeunes leaders de demain, et membres du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ont croisé leurs regards et confronté leurs connaissances lors de douze conférences sur des thématiques aussi diverses que les vagues de chaleur en milieu urbain, la santé mentale, les épidémies, les mouvements de populations, l’insécurité alimentaire, la protection des écosystèmes, etc. Ce document reprend les principales idées développées lors de cette conférence mondiale ainsi que les solutions concrètes et innovantes proposées.
https://fr.calameo.com/read/002546479c93e6a56d22c?utm_source=web&utm_medium=site-national&utm_campaign=doc_climat&utm_content=banniere

Climate Change and Health: an urgent new frontier for humanitarianism, Bruno Jochum et al., Médecins Sans Frontières, The Lancet, 2018.
Cette analyse, qui s’intéresse aux liens entre changement climatique et santé, met en évidence les conséquences dramatiques pour la santé et les besoins humanitaires démultipliés auxquels il faudra faire face si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas mises en conformité avec les niveaux préconisés par l’Accord de Paris sur le changement climatique. Ce document se base sur l’expérience de terrain de Médecins Sans Frontières dans la gestion des conséquences des conditions climatiques extrêmes comme la transmission de maladies, la malnutrition ou les impacts sur les migrants.
https://www.doctorswithoutborders.ca/sites/default/files/2018-lancet-countdown-policy-brief-msf.pdf

 

Adaptation et résilience

 

Climate action pathway: Resilience and adaptation, Executive Summary, Global Climate Action, United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC), 2019.
Face aux incertitudes et risques liés au changement climatique, ce document insiste sur trois objectifs à développer : la résilience des communautés et des personnes afin qu’elles puissent s’adapter au mieux ; la résilience des écosystèmes et la protection de la biodiversité afin d’assurer, entre autres, l’accès à l’eau potable et à la nourriture ; et enfin, des économies et des investissements résilients où le risque climatique est intégré dans les plans des secteurs privés et publics, que ce soit dans l’agriculture, les transports, les infrastructures, les systèmes énergétiques, etc.
https://unfccc.int/sites/default/files/resource/CAP_Resilience_and_Adaptation_ES.pdf

Adapt now: A global call for leadership on climate resilience, The Global Commission Adaptation, 2019.
Ce rapport, issu de la Commission mondiale sur l’adaptation climatique présidée par Ban Ki-Moon, s’intéresse aux diverses questions liées à l’adaptation climatique et émet des recommandations dans des secteurs clés comme la sécurité alimentaire, l’eau, l’environnement naturel, les zones urbaines, les infrastructures, la gestion des risques de désastres, et encore les finances. L’objectif de ce rapport est d’aider les décideurs politiques, les dirigeants communautaires et les chefs d’entreprise à réfléchir et agir pour l’adaptation au changement climatique.
https://cdn.gca.org/assets/2019-09/GlobalCommission_Report_FINAL.pdf

Delivering climate resilience programmes in fragile and conflict-affected contexts: a synopsis of learning on the ground, A. Neaverson, C. Gould and K. Peters, BRACED report, ODI, novembre 2019.
Ce rapport étudie comment les programmes de résilience face au changement climatique peuvent être conçus, mis en place et gérés de manière à être eux-mêmes résilients dans des contextes fragiles et affectés par des conflits. Il se base sur les leçons apprises après plus de quatre années de mise en œuvre de 15 projets dans 13 pays (Mali, Niger, Birmanie, Soudan du Sud, etc.). Trois thématiques structurent l’étude : l’anticipation des risques opérationnels en améliorant la compréhension des contextes locaux ; le renforcement de la résilience, de la sensibilité aux conflits et de l’approche « Ne pas nuire » dans le cycle de projet, ainsi que l’intégration des approches de consolidation de la paix, de développement, humanitaire et d’adaptation au changement climatique dans les programmes ; et enfin, des approches agiles entre les bailleurs et les partenaires, et des mécanismes de financement souples pour permettre l’ajustement rapide des activités pendant les crises.
http://www.braced.org/contentAsset/raw-data/436c81e8-67e9-448b-a33d-bf35c496ec73/attachmentFile

Addressing Climate-Fragility Risks: Linking peacebuilding, climate change adaptation, and sustainable livelihoods, Guidance Note, Adelphi, UNEP, 2019.
Cette note d’orientation part du postulat que le changement climatique est l’une des menaces les plus importantes du XXIe siècle pour la paix et la sécurité dans le monde. Elle souligne la nécessité d’adopter des approches intégrées pour faire face aux risques liés à la fragilité climatique. Son objectif est d’aider au développement de stratégies et de politiques de renforcement de la résilience tout en prenant en compte le lien entre l’adaptation au changement climatique, la consolidation de la paix et les moyens de subsistance durables.
https://postconflict.unep.ch/Climate_Change_and_Security/CFRA_Guidance_Note.pdf
Un guide pour le Suivi et Évaluation (M&E) et une boîte à outils complètent ce document :
https://www.unenvironment.org/resources/toolkits-manuals-and-guides/addressing-climate-fragility-risks

 

Aide de proximité

 

The 2017 Nepal flood response: resources beyond international humanitarian assistance, Barnaby Willitts-King, Anita Ghimire, HPG Working Paper, ODI, 2019.
L’aide humanitaire internationale, même si elle est souvent la plus visible, n’est pas toujours la plus importante pour les personnes touchées par une crise, que ce soit en quantité ou en qualité. Cette étude, partie de cette hypothèse pour analyser la réponse aux inondations dans le sud du Népal en 2017, montre que la réponse internationale (des Nations unies et des ONG) n’a joué qu’un rôle mineur, représentant environ un sixième des ressources que les ménages touchés ont déclaré avoir reçues. Ce rapport propose également des recommandations afin de mieux utiliser les données et de mieux comprendre les réseaux qui comblent les lacunes, mais aussi de permettre une meilleure gestion des risques de catastrophes.
https://www.odi.org/sites/odi.org.uk/files/resource-documents/12860.pdf

“Local responses to disasters: recent lessons from zero-order responders”, Fernando Briones, Ryan Vachon, Michael Glantz, Disaster Prevention and Management: An International Journal, 2018.
Cet article s’intéresse au rôle des « primo-intervenants » lors d’une catastrophe, ou « zero-order responders » en anglais. Dans les premiers temps d’une catastrophe, et avant même l’arrivée des premiers secours, ces personnes survivantes occupent en effet un rôle central et sont amenées à prendre des décisions cruciales basées sur leurs propres ressources et compétences. Ces considérations peuvent constituer des leçons intéressantes pour les acteurs humanitaires, notamment les secteurs de la réduction des risques de désastres et de la gestion des catastrophes qui devraient mieux intégrer les populations et les connaissances locales, et améliorer les partenariats entre les communautés et les organisations de l’aide. Les auteurs ont appuyé leur recherche sur deux études de cas : le Pérou, suite aux inondations de 2017, et Porto Rico, suite au passage des cyclones Irma et Maria en 2017.
https://www.researchgate.net/publication/327797482_Disaster_Prevention_and_Management_An_International_Journal_Local_responses_to_disasters_recent_lessons_from_zero-order_responders_Article_information_For_Authors_Local_responses_to_disasters_recent_l

 

Outils financiers liés aux risques et à l’adaptation

 

Climate Finance for Addressing Loss and Damage: How to Mobilize Support for Developing Countries to Tackle Loss and Damage, Thomas Hirsch et al., Act Alliance, World Council of Churches, The Lutheran World Federation, Bread for The World, 2019.
Ce rapport constate les injustices que le changement climatique fait subir aux personnes vulnérables, particulièrement dans les pays du Sud qui, pour la plupart, ont le moins contribué aux émissions de gaz à effet de serre mais qui en paient le plus lourd tribut. Les auteurs notent que les mécanismes de soutien financier actuels ne suffisent pas à prévenir les pertes et dommages, et analysent divers critères qui pourraient être appliqués afin d’élaborer une stratégie de financement des pertes et dommages qui soit éthique, juste et efficace.
https://actalliance.org/wp-content/uploads/2019/11/ClimateFinance_LossDamage.pdf

Budget Governance for Disaster Risk Reduction and Climate Change Adaptation under Nepal’s New Federal System, Policy Brief, Flood Resilience Alliance, Mercy Corps, 2019.
Ce document rapporte les résultats de l’étude menée par l’ONG Mercy Corps dans sept municipalités du Népal pour comprendre comment les gouvernements locaux se sont impliqués dans cette nouvelle structure. Le Népal est en effet exposé à une multitude de risques du fait de sa situation géographique (sècheresses, inondations ou glissements de terrain). Récemment, le pays a mis en place une nouvelle structure de gouvernance où les municipalités ont maintenant la responsabilité des questions liées à l’adaptation au changement climatique, ainsi qu’à la réduction et la gestion des risques de catastrophes, l’investissement des collectivités locales étant essentiel dans ces domaines.
http://repo.floodalliance.net/jspui/bitstream/44111/3273/1/Policy%20Brief_Nepal%20Budget%20Governance%20Zurich.pdf

Ecosystem-based Adaptation and Insurance: Success, Challenges and Opportunities, M. Beck, O. Quast, K. Pfliegner, GIZ, 2019.
Le financement et l’assurance des risques climatiques peuvent être utilisés pour améliorer l’adaptation, réduire les risques et renforcer la résilience face aux impacts croissants des catastrophes. La collaboration entre les secteurs de l’assurance et de l’environnement est relativement nouvelle et il existe donc encore peu de produits. Ce rapport montre que les intérêts communs peuvent aider à améliorer l’intégration du financement et de l’assurance des risques climatiques dans l’adaptation au changement climatique et déboucher sur des innovations bénéfiques aux deux secteurs, tout en renforçant la résilience des personnes et de la nature. Les études de cas présentées s’appuient en grande majorité sur des environnements côtiers.
https://www.adaptationcommunity.net/wp-content/uploads/2019/11/EbA_insurance_publication_2019_web.pdf

Pagination

p. 66-71