Financé par

Agence française de développement, Fondation de France, Région Auvergne-Rhônes-Alpes & Principauté de Monaco

La pandémie et les confinements successifs ont exposé les plus vulnérables à des conditions de vie encore plus dures, et fait plonger une nouvelle partie de la population dans la précarité. Les plus fragiles ont été, bien sûr, les premiers touchés, avec en première ligne les exilés à la rue. Lourdement affectée par la perte de ressources informelles induite par le confinement, incapable de bénéficier du filet de sécurité des aides de l’État et sans solution durable d’hébergement, c’est toute une partie « invisible » de la population qui s’est retrouvée, plus que jamais, projetée dans l’extrême vulnérabilité. Face à cette situation, les acteurs de la solidarité se sont engagés : associations du médico-sociale, collectifs citoyens, simples riverains… et ONG humanitaires internationales. Celles-ci furent en effet nombreuses à mener des actions d’urgence auprès des plus vulnérables (distribution alimentaire, maraude, aide médicale, etc.).

Au-delà de la crise sanitaire, quels ont été les choix et/ou les renoncements politiques qui ont fait de la sixième puissance économique mondiale un terrain d’intervention de l’aide humanitaire ? Face à l’augmentation du nombre d’ONG internationales ouvrant des « missions France », doit-on désormais envisager le territoire national comme une « zone d’opération » comme une autre ? Comment les ONG se positionnent-elles ? Comment interagissent-elles avec les acteurs associatifs et citoyens existants ? Quelle plus-value ? Quels risques ?

À partir de l’exemple particulier des mécanismes de réponses déployés à Paris auprès des migrants à la rue durant la pandémie, cette étude a cherché à mieux comprendre le rôle joué par les ONG humanitaires en France aujourd’hui, leurs positionnements, plus-values et stratégies d’action. Les résultats de cette recherche sont issus d’un travail de terrain conduit durant le deuxième confinement à Paris et dans sa proche banlieue, entre novembre et décembre 2020.

Réalisé par

Johanna Baché

Chargée de recherche, évaluation, formation (depuis 2013)