Financé par

Peace Building Fund (PBF) via le consortium PAM-FAO-HCR

L’évaluation réalisée pour les trois partenaires du Peace Building Fund (PBF) – à savoir le PAM, la FAO et le UNHCR2  – vise à fournir dans un 1er temps une revue approfondie des résultats et des effets du projet. Ce travail permet dans la continuité de se pencher sur l’approche de la théorie du changement proposée, afin de valider ou au contraire d’infirmer les hypothèses posées. Ce double objectif évaluatif permet de montrer si les éléments de réussite – ou d’échec – du projet tiennent à sa conception et à la théorie du changement qui le sous-tend ou davantage à son exécution.

Le projet évalué vise à appuyer les communautés pour mieux gérer les conflits notamment face aux dynamiques pastorales, à réduire les vulnérabilités socio-économiques afin de limiter les tensions sociales, à améliorer l’autonomie et la résilience des populations et des communautés locales déplacées de force, et à assurer une base plus solide pour le lien entre l’humanitaire, le développement et la paix.

Ce travail démarre par une mission sur le terrain en juillet afin de réaliser la collecte d’informations auprès des partenaires opérationnels, des parties prenantes nationales et des bénéficiaires. Une étude de cas est proposée par région suite à la sélection d’un village témoin dans chacune des deux régions d’intervention.

Il s’agit notamment d’étudier les mécanismes de médiation communautaire traditionnels existants et/ou redynamisés par le projet, d’analyser la situation sécuritaire, les moyens d’existence et les conditions d’accès aux ressources, ainsi que la cohésion sociale et l’entente entre les communautés.

 

Quelques éléments de contexte …

À côté des effets de la crise du nord Mali, elle-même issue de nombreuses conflagrations du passé autour de la question de l’indépendance du nord, le Mali a vu émerger à partir de 2015 de nouvelles problématiques de conflictualité dans son centre. En partie liée à des dynamiques issues de la présence de groupes radicaux dans la zone, ces tensions ont pris des directions inquiétantes : certaines sur la base de tensions intercommunautaires souvent anciennes et préexistantes à la situation actuelle et ancrées dans les problèmes fonciers, la compétition pour les ressources et les difficiles interactions entre agriculteurs et éleveurs ; d’autres plus récentes, liées à la faible crédibilité des autorités administratives officielles, voire au rejet des forces de sécurité, souvent accusées d’être à l’origine de nombreuses exactions.

La zone touchée est extrêmement complexe et variée, couvrant toute une partie vers la frontière avec la Mauritanie. Chacune des régions concernées a sa propre configuration socio-culturelle, sa propre histoire et ses propres relations avec les différentes phases des conflits au Mali depuis 1990. Les dynamiques de conflit et de cohésion sociale y sont chaque fois spécifiques.

C’est dans ce contexte qu’a été lancé le programme « Peers for Peace Building, Social Cohesion in Mali and Ségou Regions », sur financement du Fonds de Consolidation de la Paix (Peace Building Fund).

  1. Programme Alimentaire mondial (PAM), Food Aid organisation (FAO) et Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).
  2. Programme Alimentaire mondial (PAM), Food Aid organisation (FAO) et Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).

Réalisé par

Johanna Baché

Chargée de recherche, évaluation, formation (depuis 2013)