Financé par

International Institute for Environment and Development (IIED)

Quand la réponse humanitaire requiert des politiques de développement

Ce conflit s’est entre autre traduit par des destructions systématiques de quartiers et a fait apparaître une ségrégation territoriale dont les conséquences sont aujourd’hui prépondérantes dans le développement d’un processus de relèvement. Le plus grand site d’accueil des PDI (personnes déplacées internes), M’Poko, situé sur le territoire de l’aéroport, a fermé ses portes début 2017, avant que tous les logements détruits pendant la crise ne puissent être reconstruits pour accueillir à nouveau les déplacés.

Cette recherche, menée en partenariat avec une expertise urbaine et municipale centrafricaine, a permis de mettre en lumière les composantes et étapes de la réponse humanitaire au regard de la nature urbaine de la crise et la mesure de leur participation au relèvement. En ce sens, elle permet de :

  • Mettre en évidence, par une reconstruction ex post, la construction sectorielle des démarches des acteurs gouvernementaux et humanitaires. Ce faisant, il est possible d’identifier les points clés du dialogue et ses impacts sur le relèvement urbain ;
  • Développer une meilleure compréhension des trajectoires résidentielles propres aux PDI et des enjeux qui influencent leur réintégration à la vie urbaine ;
  • Identifier les faiblesses structurelles ayant généré la longueur de la réponse, alors que la fermeture de M’Poko a focalisé les discussions de la réponse à la crise pendant plus de deux ans.

Plus généralement, cette recherche permet de développer une connaissance à visée très opérationnelle des mécanismes de crises urbaines impliquant une large part de la population dans des migrations internes non volontaires.

Réalisé par

Anne Burlat

Référente Questions urbaines (2015-18)