L’objectif de cette étude fut d’apporter des éléments fiables et objectifs sur la situation sécuritaire des populations et des acteurs de l’aide à l’Est du Tchad – par le recensement et l’analyse d’informations émanant de l’ensemble des parties prenantes (Nations Unies, ONG, Bailleurs, gouvernement tchadien, structures nationales chargées de la sécurité, populations, autorités locales, etc.) – et d’analyser les conséquences du départ de la MINURCAT prévue pour le 31 décembre 2010 afin d’aider les décideurs de toutes parts dans leurs réflexions.

Cette étude a essentiellement porté sur les points suivants :

  • Analyse de la pratique des escortes : Quels sont les types d’incidents qui menacent les populations et les acteurs de l’aide ? Quelle est la qualité de la réponse apportée par le DIS, la gendarmerie, l’armée nationale tchadienne, la force mixte Tchad-Soudan ? Quelles autres solutions pour améliorer la sécurité de l’espace humanitaire à l’Est du Tchad ? En quoi la situation va changer après le 31 décembre, date officielle du départ de la MINURCAT ? Quel bilan peut-on faire de la MINURCAT ? Quelles leçons à tirer de la pratiques des escortes ?
  • Analyse des contributions pour améliorer l’appareil judiciaire à l’Est du Tchad : Où en est le travail de la composante civile de la MINURCAT sur la justice ? Comment mettre fin à l’impunité qui semble régner malgré les efforts du DIS, de la gendarmerie et de la force conjointe à la frontière tchado-soudanaise ?
  • Analyse de l’impact direct ou indirect de la situation sécuritaire et de sa gestion sur les populations. Quelles seront les conséquences, sur le plan du développement économique et environnemental, de la situation sécuritaire et des mécanismes de sa gestion ?

Pour ce faire, le Groupe URD a collaboré avec un doctorant en science politique du Centre d’Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales (CNRS, Université de Lille 2), rattaché à l’École Doctorale en Science Juridiques, Politiques et de Gestion.

Une mission terrain a complété l’analyse documentaire effectuée. Après quelques jours passés à N’Djamena pour rencontrer les principales parties prenantes, des visites ont été réalisées dans les principales zones d’intervention.

Supervisé par

François Grünewald

Co-fondateur et Président honoraire